28 juin 2017

Une personnalité locale disparait : Jean-Louis Michalet

Jean-Louis Michalet s’en est allé subitement, discrètement le 27 mai dernier laissant les siens dans la peine et ses amis dans la stupéfaction. A ses obsèques, en l’église Sainte-Anne de Montboudif, le 2 juin, puis au cimetière, autour de sa dépouille mortelle, nombreux étaient ses amis pour l’accompagner une dernière fois. Outre les boudimontois venus saluer un des leurs, originaire des Aigues, berceau d’une vieille famille qui avait donné des instituteurs et des maires à Montboudif, l’assistance était nombreuse et diverse tant l’engagement de Jean-Louis Michalet avait été multiple, en premier lieu associatif, mais aussi politique, culturel; sans oublier académique car il avait accompli sa carrière à l’Education Nationale dans des postes de responsabilité d’établissements scolaires dans l’Est et en Auvergne avant de revenir aux Aigues pour sa retraite. Il était resté fidèle aux anciens du lycée d’Aurillac où il avait accompli sa scolarité.
Son action la plus marquante dans notre région, mais dont la notoriété allait au-delà, l’avait vu susciter à partir de 1996, avec quelques fervents admirateurs d’Albert Monier, l’association éponyme qu’il avait présidée jusqu’en août 2016. Auparavant, dès 1988, l’acquisition de sa maison natale de Savignat de Chanterelle avait contribué à sauvegarder l’œuvre photographique d’Albert Monier. Sa présidence fut marquée par des manifestations très réussies telles que, entre autres, les expositions de Paris en 2007 et 2015 ou dans le Nord, le centenaire de la naissance d’Albert Monier en 2015, la parution d’ouvrages consacrés au photographe, la constitution d’un véritable « fonds Albert Monier », la reconnaissance de notre association par les autorités locales et l’attribution par la commune de Condat de l’espace dédié au photographe et bien d’autres réalisations.
Homme de lettres et de culture, fier de ses racines artensières, Jean-Louis Michalet avait le sens de l’intérêt collectif et de la convivialité qui lui avaient permis de fédérer autour de lui initiatives et bonnes volontés. Les membres de l’Association Albert Monier, dont j’assure la présidence, lui doivent beaucoup.

Jean François SERRE